avenir [2]
nm (a-ve-nir)
- 1Le temps futur, ce qui doit arriver. Embrasser l'avenir dans sa pensée. L'humanité qui ignore l'avenir. Chercher à lire l'avenir. Il s'était promis un long avenir. Dans un avenir prochain.
Sur l'avenir insensé qui se fie
. [Racine, Athalie]Ma foi ! sur l'avenir bien fou qui se fiera
. [Racine, Les plaideurs]L'avenir l'inquiète et le présent le frappe
. [Racine, Esther]Mon coeur se gardait bien d'aller dans l'avenir Chercher ce qui pouvait un jour nous désunir
. [Racine, Bérénice]On peut voir l'avenir dans les choses passées
. [Rotrou, Venceslas]Ils se vantent de prédire l'avenir
. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]Quant à l'avenir, Suivant l'occasion nous saurons y fournir
. [Corneille, Sertorius] - 2Situation dans le temps futur, destinée. Quel que soit l'avenir que le ciel nous réserve. Nul espoir d'un meilleur avenir. Aujourd'hui la misère, et un avenir encore plus affreux. Se ménager un avenir tranquille.
Je me flatte en mourant qu'un Dieu plus équitable Réserve un avenir pour les coeurs innocents
. [Voltaire, Le fanatisme, ou Mahomet le Prophète] - 3La postérité.
Qu'à tout l'avenir Un silence éternel cache ce souvenir
. [Racine, Phèdre]Et que sur mon tombeau ce grand titre gravé Montre à tout l'avenir que je l'ai conservé
. [Corneille, Sertorius] - 4Prospérité, succès dans le temps futur. Jeune homme qui a beaucoup d'avenir. Cet homme est sans avenir. C'est un établissement qui a beaucoup d'avenir.
- 5À l'avenir, loc. adv. Désormais.
De sorte qu'on est toujours en état de vivre à l'avenir, et jamais de vivre maintenant
. [Pascal, Pensées]
REMARQUE
Dans l'historique on verra avenir employé comme une sorte d'adjectif : le temps advenir. Cette manière de parler a été usitée aussi dans le XVIIe siècle : Que tous les siècles avenir N'auront pas de nuit assez noire Pour en cacher le souvenir [de nos malheurs]
. [Malherbe, IV, 5] Aujourd'hui on écrit en deux mots et avec raison : à venir.
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2.6Avenir a été employé au pl.
Ma mémoire, qui me retrace uniquement les objets agréables, est l'heureux contre-poids de mon imagination effarouchée, qui ne me fait prévoir que de cruels avenirs. [Rousseau, Les confessions]
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